lundi 17 octobre 2011

La tête sous l'eau



                                                                   (photos d'Eléna)
L'actualité en France est uniquement préoccupée par des petites affaires franco française et bien peu par ce qui se passe ailleurs. Pas le temps de s'attarder sur le reste du monde, alors quand on en parle on se cantonne à ce qui pourrait éventuellement interesser les français. Les JT laissent une petite part aux inondations en Thaïlande avec quelques reportages bien trempés, surtout depuis que Bangkok risque la noyade .
Bangkok = tourisme = business.
Mais voilà le Cambodge a depuis un mois la tête sous l'eau.
Plus de 200 morts et 300 000 hectares de rizières inondés, 23 000 familles déplacées dans 12 provinces, la ville de Siem Reap sous les eaux, près de 200 touristes évacués la semaine dernière par hélicoptère des temples d'Angkor, lorsque l'accès aux ruines a été coupé par les inondations. Le gouvernement a du organiser des dépôts de riz en plusieurs endroits pour ceux qui n'ont plus rien.
Le chemin qui mène à l'orphelinat de Kien Kleang est sous l'eau et les enfants doivent se rendre à l'école en barque. Les déplacements sont limités au strict minimum, les transports sont payants et le directeur ne paie que pour les trajets scolaires. 
Pourtant la vie continue,  Monsieur Coppa de Siem Reap n'en a même pas perdu son sourire (édenté !)


Et quand même un article à lire:

samedi 8 octobre 2011

Histoire de lire

Bien sur il y a de très bons livres qui traitent du douloureux sujet de la période kmers rouges, des tas de très bons livres, historiques ou autobiographiques. Sur le quai Sisowath à Phnom Penh, les petits vendeurs vous les proposent, en anglais, français, allemands. "D'abord ils ont tué mon père" de Loung Ung, "Tu vivras mon fils" de Pin Yathay, "Le portail" de Bizot, et d'autres, ce sont toujours des photocopies, pas toujours de bonne qualité. Si l'on veut comprendre le Cambodge et les kmers d'aujourd'hui c'est essentiel de s'informer sur ces sombres années. 
Et puis, moi qui ne suis pas une spécialiste de bandes dessinées, j'ai découvert deux auteurs, Sera, de son nom complet Phoussera Ing né au Cambodge en 1961 qu'il quitte en 1975 pour la France où il vit toujours, et Tian, né en 1975 au Cambodge, arrivé en France avec ses parents en 1980. Et leurs deux albums magnifiques ..."Lendemains de cendres" de Sera et "l'année du lièvre" de Tian.